LA VIE EN PAYS ISAN AU NORD DE LA THAILANDE VU DE L INTERIEUR
20 Octobre 2012
Alors que les campagnes se vident dans le monde entier, que les paysans viennent chercher fortune en ville et trouvent souvent la misère certains font l’inverse et retournent à la terre.
Cet article parle des habitants de Bangkok qui retournent cultiver du riz le weekend end. Vivre à Bangkok est usant, air pollué, circulation hors normes une vrai folie. Je peux comprendre le ras le bol des habitants et l’envie de voir la campagne et sa quiétude…
Encore une fois on n’est jamais content de que l’on a mais là ils ont raison d’aller voir où l’herbe des rizières est vraiment plus verte…
article
Certains habitants de la capitale thaïlandaise ne supportent plus les affres de la vie urbaine et font un retour à la terre à la faveur des week-ends.
Embouteillages, inondations de saison des pluies, stress… Certains Bangkokois n’en peuvent plus et désertent la mégapole thaïe de 10 millions d’habitants dès qu’ils le peuvent pour s’adonner à l’agriculture à la campagne, écrit le Wall Street Journal du 16 octobre. Wiroj Suksanunee, un informaticien d’une société d’assurances, a ainsi dépensé en 2011 la modique somme de 3.700 bahts (120 dollars) pour apprendre en trois jours à planter du riz organique avec la Fondation Khao Kwan, dans la province de Suphanburi, dans le centre de la Thaïlande. À présent, quand arrivent les week-ends, il saute dans un bus pour aller planter du riz sur le lopin de terre familial, à Singburi, à deux heures de route de Bangkok.
« Cet environnement compétitif à Bangkok m’ennuie à mourir. On y dépense de l’argent pour tout, comme acheter de la nourriture », regrette l’homme de 32 ans. « Et le riz est de piètre qualité. Mes chiens à Singburi en mangent du meilleur ». La terre est devenue très tendance à Bangkok, une mode qui fait chic. Une émission intitulée « Je serai un riziculteur » a fait un vrai malheur à la télévision l’année dernière. Pour redécouvrir ses racines rurales, on y apprenait comment acheter un bon terrain, planter des graines et récolter son riz. Depuis, la demande est montée en flèche pour les formations-éclair à la riziculture chez Khao Kwan, qui signifie « l’esprit du riz ». Plus de 500 personnes se sont inscrites au cours depuis 2010, et d’autres organisations ou agriculteurs privés offrent des services similaires.
« Les citadins veulent se débarrasser de leur façon de vivre matérialiste », explique Anunya Hongsa, la directrice de Khao Kwan. « Vivre et travailler dans une grande ville est fatiguant et désagréable, et ils se battent pour trouver le bonheur ici ». « Être un paysan du week-end vous libère du stress, et ce n’est pas très difficile », s’enthousiasme Chonlathep Pandam, un agent administratif hospitalier qui a réussi son retour à la terre à Sukhothai, dans le centre-nord de la Thaïlande, en plantant du riz organique et en dégageant des bénéfices.
http://asie-info.fr/2012/10/18/thailande-quand-les-bangkokois-retournent-a-la-terre-511860.html