La loterie pour le service militaire est cruelle mais elle fait partie de la vie d'un jeune homme en Thaïlande. Les fils de riches arrivent
à éviter la conscription en envoyant un pauvre paysan à leur place malgré ce que dit le militaire dans l'article ...
Il existe un moyen légal et intelligent d"éviter le service militaire. Il suffit pendant sa scolarité d'effectuer des périodes militaires des l'âge de 16 ou 17 ans et cela pendant 3 ans à raison
de quelques jours par mois. A cela s'ajoute quelques périodes de quelques jours étalées sur l’année.
Ce système évite le stress du tirage au sort et permet aux jeunes de s'initier aux métiers des armes.
A 17 ans se retrouver avec ses copains et copines en camp à faire la guéguerre n'est pas un supplice...
Je suis pour le service militaire quand il n’est pas un arrêt dans une
carrière professionnelle ou dans mets en péril une famille. Il est utile pour les jeunes et leur permet d’apprendre certaines valeurs que notre société a oubliées. Ils seraient mieux à faire du
sport et à crapahuter plutôt que de glander dans les halls d’immeuble ou à être avachis devant les consoles ou la télé.
C’est mon avis et que mon avis
BANGKOK — Anond Naknava s'approche nerveusement de l'urne et en sort un ticket rouge qui scelle son destin: deux ans dans l'armée. En Thaïlande, le service
militaire est une loterie. Au sens littéral.
"Ce n'était vraiment pas mon jour. Tout s'est mal passé. (...) Je savais que ça allait tomber sur moi", lance le jeune homme de 21 ans, qui va interrompre ses
études pour rejoindre la marine.
Chaque mois d'avril, l'armée thaïlandaise réclame son lot d'hommes en bonne santé, de 21 à 30 ans. Cette année, près de 100.000 nouvelles recrues sont
nécessaires.
La plupart des postes sont pourvus par des volontaires. Mais pour le reste, les militaires ont recours à une loterie originale, où la plupart des participants
ne rêvent que d'une chose: tirer le ticket perdant.
"C'est une épreuve. J'ai peur de la vie à la dure", explique Chakkrit Jitma, l'un des centaines d'appelés potentiels rassemblés dans une école de
Bangkok.
Ce tirage au sort public n'est pas non plus une sinécure pour les parents, qui laissent éclater leur joie quand le fils tant aimé tire un ticket noir,
synonyme d'exemption.
"Je n'ai pas pu dormir, j'ai prié Allah pour qu'il ne soit pas sélectionné", raconte Amornrat Sombut, mère de famille.
Mais avant de pouvoir participer au tirage au sort, les recrues doivent d'abord être en bonne forme physique, mesurer au moins 1,60m et avoir un tour de
poitrine de 76 centimètres ou plus.
"Je fais un examen sommaire de leurs bras et de leurs jambes, pour voir s'ils ne sont pas courbés ou tordus, s'ils sont handicapés ou si quelque chose manque,
pour voir s'il n'y a pas quelque chose de trop court ou de trop long", explique l'officier Thongkham Maleesi.
Egalement dispensés de service militaire: les "katoeys" ou "ladyboys", autrement dit les transsexuels.
Auparavant, ils étaient exemptés pour "anomalie psychologique", mais une "poitrine difforme" suffit désormais à les disqualifier.
"S'ils disaient que je suis malade mentale, ça ne ferait pas bien dans mon dossier. Mais comme ça, ça va. J'ai l'impression que nous avons plus de droits
parce que dans le passé, les ladyboys devaient être soldats. Mais maintenant, ça a changé", se réjouit Kridsada Kumsombat, transsexuel.
Les moins chanceux seront affectés dans l'extrême sud de la Thaïlande, où une rébellion séparatiste musulmane a fait plus de 4.500 morts depuis sept ans et où
les militaires sont une cible de choix.
"Je ne veux pas être soldat. J'ai peur d'être envoyé dans le sud", avoue ainsi Chanasorn Sodpakwan, autre recrue potentielle. Ce service militaire peut durer
jusqu'à deux ans.
Pour éviter de se retrouver dans cette situation, certains jeunes Thaïlandais ou leurs familles sont prêts à glisser quelques dessous-de-table, bien que les
autorités assurent lutter contre la corruption.
Un joueur de football a ainsi fait sensation il y a quelques jours en écrivant sur sa page Facebook qu'il avait payé 30.000 bahts (environ 700 euros) pour
échapper au service. Avant de s'excuser, assurant qu'il s'agissait d'une blague.
"Nous avons reçu certains rapports sur de la corruption et maintenant nous enquêtons", indique simplement le lieutenant-colonel Norapon Jitpanya, responsable
du service état civil de l'armée.
Quiconque pris en train d'essayer d'échapper à la conscription risque trois ans de prison, suivi du passage tant redouté dans les rangs de l'armée,
ajoute-t-il.
Dans l'école de Bangkok où a lieu le tirage au sort, l'heure est à la joie pour les jeunes Thaïlandais qui viennent de voir Anond tirer le dernier ticket
rouge.
L'étudiant qui ne voulait pas devenir soldat essaie lui de faire bonne figure, pensant au salaire qu'il va toucher. "Si d'autres peuvent le faire, alors je
peux le faire aussi!"
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