LA VIE EN PAYS ISAN AU NORD DE LA THAILANDE VU DE L INTERIEUR
26 Avril 2011
Pour son premier film en tant que réalisateur, Christian Clavier a choisi comme décor la Thaïlande. Des paysages paradisiaques de Krabi au chaos urbain de Bangkok, lui et son équipe ont passé près de deux mois dans le royaume pour tourner l’essentiel de ce qu’il présente comme un "vaudeville contemporain" intitulé "On ne choisit pas sa famille". Comédien dans l’âme, le réalisateur français donne aussi la réplique à Jean Reno et Muriel Robin
Christian Clavier est à la fois devant et derrière la camera pour sa première réalisation "On ne choisit pas sa famille". Il en est
également le scénariste et producteur (Photo TaProd)
La dernière semaine de tournage en Thaïlande s’achève sur une note de satisfaction et dans une ambiance détendue pour l’équipe de tournage du film "On ne
choisit pas sa famille", premier long métrage réalisé par le comédien Christian Clavier, qui en est aussi le scénariste et producteur. De l’ambiance nonchalante du vieux
quartier de Talat Phlu à l'agitation nocturne de Soi Cowboy en passant par les paysages idylliques de Krabi, les quelque 140 techniciens du tournage se sont démenés pendant sept
semaines pour restituer à l’écran l’histoire de trois personnages joués par Muriel Robin, Jean Reno et… Christian Clavier lui-même.
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Une histoire prétexte aux quiproquos |
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Une "comédie pure"
Interprété par un trio que l’on n’avait pas vu à l'écran depuis "Les Visiteurs 2" en 1997, "On ne choisit pas sa famille" est une
comédie qui raconte l'histoire de deux femmes, Alex et Kim (Helena Noguerra et Muriel Robin), qui veulent adopter une enfant thaïlandaise. Pour ce faire, le personnage de Muriel
Robin va former un faux couple avec César (Christian Clavier), le frère de sa compagne, afin d'adopter la jeune fille de façon légale. A leur arrivée dans le royaume, les
faux-mariés sont accueillis par le docteur Luix (Jean Reno), tuteur de l'orpheline en charge de l'adoption.
"Ce film est une vraie comédie sur un sujet de société, assez proche de celui qui était traité dans "La Cage aux folles" [...], c'est à dire
l'adoption d'un enfant par deux personnes du même sexe", a confié Christian Clavier au petitjournal.com. "Moi, ce qui me plaisait là-dedans, ce n'était pas de donner un
message par rapport à cela [l'adoption d'un enfant par un couple homosexuel, ndlr], mais de faire un vaudeville contemporain", ajoute-t-il. "Quand on transgresse la loi, il
faut mentir, et mentir, cela fait des quiproquos. Il y a des usurpations, il y a des gens qu'on fait passer pour ce qu'ils ne sont pas et, à ce moment-là, c'est matière à
comédie", explique-t-il.
Muriel Robin, qui interprète une jeune femme en couple homosexuel qui désire à tout prix adopter un enfant, dit que "ce film parle de
l'homoparentalité mais elle n'est pas traitée directement. Tout est décalé pour que ce soit drôle".
Christian Clavier et Jean Reno tournaient l'une des dernières prises, mercredi
soir, dans le fameux soi Cow Boy (Photo Pierre QUEFFELEC)
La Thaïlande, devant et derrière la caméra
Avec le thème de l'adoption comme toile de fond, le choix de la Thaïlande s'est imposé dès l'écriture du scénario, nous dit Christian Clavier. "Le
tsunami a fait beaucoup d'orphelins et j'étais attiré par l'Asie, le sud-est asiatique et par les pays dits émergents", se souvient-il.
Producteur executif du film à la tête de la société de production basée en Thaïlande, TaProd, Serge Thimbre a accompagné Christian
Clavier à trois reprises pour ses repérages l’an dernier et s'est occupé de la production du tournage sur place. "Christian Clavier avait déjà des idées très fortes des endroits
où il voulait tourner, certains décors qu'il avait déjà vus. Nous lui avons aussi proposé d'autres décors pour qu'il valide ses choix", nous a confié le producteur.
"Tout s'est très bien passé. C'était un tournage très dense avec un décor par jour, beaucoup de figuration et un casting très important côté thaïlandais. Christian Clavier est
une personne très à l'écoute et nous nous sommes très bien entendus professionnellement", souligne-t-il.
Avec en moyenne 140 personnes sur le plateau, hors figurants et comédiens, dont 30 techniciens et chefs de poste venus de France, cette équipe
franco-thaïe a su gérer les barrières linguistiques et culturelles. "Les gens se sont bien entendus naturellement. Ils ont très bien travaillé ensemble", indique Serge
Thimbre. "Les Thaïlandais ont l'habitude de travailler avec des équipes internationales", ajoute-t-il.
L'atout séduction du royaume
Producteurs, réalisateur et acteurs ont tous été séduits par le pays et le travail des équipes
thaïlandaises. "Les Thaïlandais sont de vrais travailleurs, de vrais professionnels", remarque Jean Reno. "Ils sont rapides et on sent qu'ils ont beaucoup travaillé
avec les Américains", dit-il. Un sentiment partagé par Jean-Paul De Vidas, producteur exécutif du film. "La Thaïlande, c'est une richesse des décors, une qualité des
équipes et des infrastructures incroyables", explique-t-il, regrettant que le cinéma français n'exploite pas suffisamment les possibilités offertes par le pays en matière de
cinéma."La Thaïlande, c'est un secret bien gardé du cinéma européen. C'est la première fois que je viens tourner ici et je serai très certainement de retour",
ajoute-t-il.
En tout, l'équipe du film aura passé deux semaines à Krabi pour y tourner les scènes de l'orphelinat où le faux-couple rencontre la jeune
thaïlandaise, et cinq semaines à Bangkok pour y filmer les péripéties des trois personnages principaux dans la cohue de la capitale thaïlandaise. Le clap de fin en
Thaïlande doit avoir lieu demain. L'équipe repartira ensuite en France où l'attendent les deux dernières semaines de tournage dont une journée à Toulouse pour filmer les séquences
du trajet en avion dans un exemplaire de présentation d'un Airbus A-380. Le film est attendu sur les écrans français le 9 novembre prochain.
Melaine BROU (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) vendredi 22 avril 2011