LA VIE EN PAYS ISAN AU NORD DE LA THAILANDE VU DE L INTERIEUR
6 Août 2014
Le docteur Wisut Boonkasemsanti, qui avait été condamné à mort pour avoir tué et dépecé son épouse en 2001, a été libéré sur parole lundi après avoir passé 10 ans et 7 mois derrière les barreaux. Il avait encore trois ans de prison à purger.
Ayut Sinthoppant, directeur de la prison, a indiqué que Wisut s'était extraordinairement bien comporté et qu'il s'était rendu utile en soignant ses codétenus. C'est pourquoi sa peine avait été commuée en prison à vie en 2007, lors d'une grâce royale à l'occasion des 80 ans du monarque, puis réduite plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il remplisse finalement les critères pour être libéré sur parole.
Le docteur, qui a déclaré vouloir aider la société, reste sous contrôle, puisqu'il doit se présenter régulièrement devant un officier de probation et ne peut quitter la Thaïlande, sous peine de retourner en prison finir sa peine.
Wisut, gynécologue spécialiste des bébés-éprouvettes, avait été condamné à mort en 2003 pour le meurtre, deux ans plus tôt, de sa femme, le docteur Phassaporn, dans des circonstances sordides. L'homme avait démembré et jeté le corps de son épouse dans les toilettes afin de dissimuler le crime.
Cette libération intervient près d'un mois après l'affaire Nong Kaem. Après le viol et le meurtre de cette fillette de 13 ans, qui avaient suscité l'émoi dans toute la Thaïlande. Des voix s'étaient alors élevées pour réclamer plus de sévérité contre les auteurs de ces crimes (lire notre article). La justice avait en particulier été accusée de relâcher trop facilement les criminels, bien avant la fin de leur peine.
M.C. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 5 août 2014