LA VIE EN PAYS ISAN AU NORD DE LA THAILANDE VU DE L INTERIEUR
21 Mars 2014
Rebelotte et dix de der....
La Cour constitutionnelle a invalidé vendredi sans grande surprise les élections législatives du 2 février. Une victoire pour l'opposition qui se bat désormais sur le plan judiciaire
Les procédures à l'encontre de la Première ministre et du parti au pouvoir se multiplient désormais, lancées par l'opposition qui tente de les faire tomber depuis quatre mois. La Cour constitutionnelle de Thaïlande a invalidé vendredi les législatives du 2 février, poussant un peu plus le gouvernement dans l’impasse, au moment où la pression de la rue s’était relâchée. «Les élections du 2 février ne sont pas valides», a déclaré à la presse un porte-parole de la Cour, Pimol Thampitakpong.
Les juges de la Cour constitutionnelle, qui ont pris cette décision par six voix contre trois, se sont notamment fondés sur le fait que le vote n’a pu être organisé dans 28 circonscriptions où les candidats ont été empêchés de s’enregistrer par les manifestants.
«Il n’y a pas eu d’élection dans 28 circonscriptions», a souligné Pimol Thampitakpong. La Première ministre Yingluck Shinawatra et le parti au pouvoir Puea Thai sont menacés par une série de procédures judiciaires tous azimuts.
Elles ont été lancées par leurs opposants, qui ne perdent pas l’espoir de faire tomber le gouvernement, sur décision judiciaire désormais, les manifestations s’étant essoufflées au bout de quatre mois.
la décision de vendredi apparaît donc comme une victoire pour les opposants du gouvernement, au premier rang desquels le Parti démocrate: sa requête similaire avait été retoquée le 12 février par la Cour constitutionnelle. Cette nouvelle requête avait été soumise par un professeur de droit de l’université de Bangkok.
Cette décision met un peu plus sur la sellette le gouvernement, condamné à expédier les affaires courantes, en l’absence de nouveau Parlement.
Car malgré l’accalmie de la crise dans la rue (qui a fait 23 morts et des centaines de blessés), aucune sortie de l’impasse politique ne se profile, les acteurs du jeu politique attendant tous la décision judiciaire qui forcerait la Première ministre Yingluck Shinawatra au départ.
L’opposition, qui n’a pas remporté d’élections générales en vingt ans, reproche à Yingluck d’être la marionnette de son frère Thaksin, Premier ministre victime d’un coup d’État en 2006, et de poursuivre sa corruption généralisée.
AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) vendredi 21 mars 2014